Définitions de Outline of Glossematics de H.J. Uldall et celles du Résumé
Traduction par Alain Herreman
Correspondance entre les définitions de Outline of Glossematics de H.J. Uldall et celles du Résumé. La correspondance peut être au niveau du definiendum ou du definiens.
Definiendum Outline of Glossematics
n°
Definiens Outline of Glossematics
Definiendum Résumé
n°
Definiens Résumé
fonction
1
On entend par fonction une dépendance quelconque. Symbole : $\Ufonction$
Une fonction (symbole : $\fonction$) est une dépendance qui satisfait aux conditions pour une analyse. - (L'absence d'une fonction est symbolisée par $\overline{\fonction}$; cf. Défs 103-104)
fonctif
2
Tout ce qui entre dans une fonction est appelé fonctif. Symbole : $\Ufonctif$
Un fonctif (symbole : $p, q, r ...$) est un objet qui a une fonction par rapport à d'autres objets. - Un fonctif est dit avoir une fonction à (et non "être fonction de") un autre fonctif. On dira d'un fonctif qu'il contracte sa fonction.
extrémités
3
Les fonctifs liés ensemble par une fonction donnée sont appelés les extrémités de cette fonction.
case fonctionnelle/établie
4
Par une case fonctionnelle on entend une fonction avec ses extrémités. Une case fonctionnelle est dite être établie par sa fonction.
[Une case fonctionnelle est une fonction avec tous ses fonctifs possibles. ]6
6 Quelques temps après que le tapuscrit ait été préparé à partir du manuscrit, les définitions d'établissement, d'établissant et d'établie ont été révisées afin de présupposer une définition de case fonctionnelle. Des indications ont été alors ajoutées au manuscrit pour insérer cette nouvelle définition et modifier les trois autres conformément au dossier des cartes des définitions. Les trois définitions révisées (à comparer aux Défs 98, 99 et 100 ci-dessous) apparaissent dans le dossier comme suit :
Un établissement est une relation qui existe entre un paradigme de sommes et une case fonctionnelleentrant dans une ou plusieurs sommes et que le paradigme des sommescontracte en tant que constante. La case fonctionnelle qui a un établissement à un paradigme de sommes est appelée établissante (symbole : $\etablissante$). La case fonctionnelle est dite établir chacune des sommes dans laquelle elle entre. Une somme dans laquelle entre une case fonctionnelle qui a un établissement au paradigme de la somme est appelée établie (symbole : $\etablie$).
Plus tard encore - comme cela a été enregistré dans un rapport multigraphié d'un colloque tenu le 2 décembre 1957 - Hjelmslev a adopté la stratégie de définition suivante :
Case fonctionnelle - comme ci-dessus ; Établissement - la relation entre une fonction et sa case fonctionnelle; Cellule - case fonctionnelle ayant une cohésion à un paradigme de sommes, qui (le paradigme) contracte la cohésion en tant que constante [comparer à Déf 216, ci-dessous (F.J.W)]. La cohésion est appelée une consolidation, et la cellule est dite consolider la constante. (F.J.W)
case fonctivique/établie
5
Par une case fonctivique on entend un fonctif avec les fonctions dans lesquelles il entre. Une case fonctivique est dite être établie par ses fonctifs.
connexion/fonction syntagmatique
6
Par une connexion ou fonction syntagmatique on entend la fonction "à la fois - et". Si $a$ et $b$ sont deux fonctifs, leur connexion est symbolisée par $a . b$ ou $ab$.
La relation ou connexion (symbole : $\et$) désigne la fonction "et...et". Le symbole pour la relation (qui est différent de R, cf. Déf. 256) peut être omis, comme le signe de multiplication en algèbre : $pq=p \et q$.
analyse, objet, produit
7
Par une analyse on entend l'enregistrement d'une case de connexion. Cette case de connexion est appelée l'objet de l'analyse. Les extrémités de la connexion sont appelés les produits de l'analyse.
Une analyse est une description d'un objet par la dépendance uniforme d'autres objets à celui-ci et [de ceux-ci] entre eux. - La phrase est (sont) analysé(s) en peut être représentée par le symbole : $\analyse$.
Les composantes d'une classe sont les autres objets, uniformément dépendants de la classe et les uns des autres, enregistrés au cours d'une seule analyse.
déduction
8
Par une déduction on entend une série d'analyses telles que les produits de chaque analyse soient les objets des analyses suivantes.
Une unité (symbole : $\unite$) est une chaîne qui a une relation à une ou plusieurs autres chaînes de même rang. Un exposant dans le coin supérieur droit (excepté pour $\chaine$ et $\deg$, voir Défs 34 et 25) signifie toujours une unité de fonctifs appartenant à la classe indiquée par le symbole auquel l'exposant est ajouté : $\fonctif\unite=$ unité de fonctifs ; $\constante \unite =$ unité de constantes ; $ \variable\unite=$ unité de variables ; $ \variante \unite=$ unité de variantes ; $ p^\selectionnant \unite=$ unté de relats sélectionnants ; $p^\solidarite \unite=$ unité de relats solidaires ; et ainsi de suite. Une unité de glossèmes (Déf 183) peut être symbolisée par $\unite$ seul : $\unite= \glosseme\unite $. Si l'exposant comprend des spécifications plus précises sur l'unité, la lettre $\unite$ peut être omise : $p ^\solidarite = p^\solidarite\unite= $ unité avec solidarité entre les fonctifs y entrant, $p ^\combinaison = p^ \combinaison\unite=$ unité avec combinaison entre les fonctifs y entrant, et ainsi de suite ; $^\solidarite=$ unités de glossèmes avec solidarité mutuelle, $^\combinaison=$ unités de glossèmes avec combinaison mutuelle, et ainsi de suite.
suite
12
Par une suite on entend la totalité des cases de connexion enregistrées dans une déduction.
Une suite (symbole : $\suite$) est une unitéhétérosoustypique.
positive, négative
13
Si les deux unités $ab$ et $a$ sont comparées, alors $b$ est dite être positive dans $ab$, négative dans $a$, qui est maintenant écrite $a\overline{b}$.
assertée
14
Une unité qui a été enregistrée en tant qu'extrémité d'une connexion donnée est dite être assertée relativement à cette connexion. Symbole : $+:(+a).(+b)$.
niée, fonctions paradigmatiques
15
Une unité qui a été enregistrée comme n'apparaissant pas en tant qu'extrémité d'une connexion donnée est dite être niée relativement à cette connexion. Symbole : $-:(-a).(+b)$. Assertion et négation sont apellées des fonctions paradigmatiques.
équivalentes
16
Deux ou plus unités assertées, ou deux ou plus unités niées, en tant qu'une seule et même extrémité d'une connexion donnée sont dites équivalentes relativement à cette connexion.
Des variantes (symbole : $\variante$) sont des corrélats avec substitution mutuelle. Le symbole $\variante p$ se lit "la variante p". Le symbole $\variantede{p}$ se lit "variante de p".
Des variantes (symbole : $\variante$) sont des corrélats avec substitution mutuelle. Le symbole $\variante p$ se lit "la variante p". Le symbole $\variantede{p}$ se lit "variante de p".
Une variété (symbole : $\variete$) est une variantesolidaire.
correspondre
18
Deux ou plus chaînes sont dites correspondre quand leurs extrémités sont les mêmes ou niées des mêmes.
paradigme, membre, établi, engendré
19
Par un paradigme on entend une unité qui est assertée ou niée relativement à une connexion donnée avec d'autres unités qui peuvent être assertées ou niées comme une et une même extrémité de cette connexion. Les unités appartenant au paradigme sont appelées ses membres. Un paradigme est dit être établi par la fonction paradigmatique de ses membres et être engendré par la connexion relativement à laquelle elles sont assertées ou niées. Symbole : $\Uparadigme{} : \Uparadigme{+a+b-c}.q$.
Une synthèse est une description d'objets en tant que composantes d'une classe.
induction
21
Par une induction on entend une série de synthèses telle que le paradigme d'une synthèse entre comme membre dans le paradigme de la synthèse suivante, etc.
Une induction est une synthèse continue avec détermination entre les synthèses qui y entrent.
correspondre
22
Deux ou plus paradigmes sont dits correspondre quand ils ont les mêmes membres.
somme
23
Par une somme de deux ou plus paradigmes correspondants on entend la totalités de leurs assertions. Symbole : $\Usomme{}$. Les membres qui ne sont pas assertés dans un des paradigmes considérés sont transférés à la sommes en tant que négations.
Une catégorie (symbole : $\categorie{}$) est un paradigme qui a une corrélation avec un ou plusieurs autres paradigmes du même rang.
Un indice (excepté pour les symboles $_2$ et $_3$, voir Défs 169-170) peut être mis dans le coin inférieur gauche d'une formule d'une catégorie pour indiquer plus précisément la classe de fonctifs entrant dans la catégorie. Si un tel indice est ajouté, le symbole pour la catégorie peut être omis : $_{\solidarite} p= _\solidarite\categorie{p}=$ catégorie des fonctifs définis par solidarité ; $_\combinaison p= _\combinaison\categorie{p}=$ catégorie des fonctifs définis par combinaison ; et ainsi de suite. Une catégorie de glossèmes (Déf 183) peut être symbolisée par le signe d'une catégorie uniquement ou par un indice uniquement : $ \categorie{}=\categorie{\glosseme}=$ catégorie de glossèmes ; $ _\solidarite = _\solidarite \glosseme =$ catégorie de glossèmes définis par solidarité ; $_\combinaison = _\combinaison \glosseme =$ catégorie de glossèmes définis par combinaison ; et ainsi de suite.
catégorie exhaustive
25
La somme des catégories engendrées par toutes les connexions pertinentes est appelée catégorie exhaustive. Symbole : $\Ucategorie{}^+$.
corrélation, corrélés, corrélats
26
Par corrélation on entend les fonctions établissant une catégorie de paradigmes. Les paradigmes membres sont dits être corrélés et leurs membres sont appelés corrélats.
autonomie
27
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{+\Uparadigme{+a-b}+\Uparadigme{-a+b}}$ est appelée une autonomie.
spécification
28
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{+\Uparadigme{+a-b}-\Uparadigme{-a+b}}$ ou $\Ucategorie{-\Uparadigme{+a-b}+\Uparadigme{-a+b}}$ est appelée une spécification.
complémentarité
29
La corrélation d'une catégorie duplexe dans la quelle $\Ucategorie{-\Uparadigme{+a-b}-\Uparadigme{-a+b}}$ est appelée une complémentarité.
corrélat majeur
30
Quand, dans une catégorie duplexe, $+\Uparadigme{+a-b}$, alors $a$ est appelé un corrélat majeur.
corrélat mineur
31
Quand, dans une catégorie duplexe, $-\Uparadigme{+a-b}$, alors $a$ est appelé un corrélat mineur.
conjointe
32
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{+\Uparadigme{+a+b}}$ est appelée conjointe.
disjointe
33
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{-\Uparadigme{+a+b}}$ est appelée disjointe.
corrélation d'absence
34
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{+\Uparadigme{-a-b}}$ est appelée une corrélation d'absence.
corrélation de présence
35
La corrélation d'une catégorie duplexe dans laquelle $\Ucategorie{-\Uparadigme{-a-b}}$ est appelée une corrélation de présence.
ensemble
36
Par un ensemble on entend un paradigme corrélé dont les corrélats sont un fonctif et sa négation.
relation, reliée, relat
37
Par relation on entend les fonctions établissant une catégorie de chaînes. Les chaînes constituantes sont dite être reliées et les fonctifs positifs d'une relation sont appelés ses relats.
combinaison
38
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle $+a\overline{b}-\overline{a}b$ est appelée une combinaison.
sélection, selecctionné, sélectionnant
39
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle soit (1) $+a\overline{b}-\overline{a}b$ ou (2) $-a\overline{b}+\overline{a}b$ est appelée une sélection. Dans (1) $a$ est dit être sélectionné, $b$ sélectionnant ; dans (2) $a$ est dit être sélectionnant, $b$ sélectionné.
solidarité
40
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle $-a\overline{b}-\overline{a}b$ est appelée une solidarité.
relat majeur
41
Quand, dans une catégorie duplexe, $+a\over{b}$, alors $a$ est appelé un relat majeur.
relat mineur
42
Quand, dans une catégorie duplexe, $-a\overline{b}$, alors $a$ est appelé un relat mineur.
conjointe
43
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle $+ab$ est appelée conjointe.
disjointe
44
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle $-ab$ est appelée disjointe.
relation d'absence
45
La relation à une catégorie duplexe dans laquelle $+\overline{a}\overline{b}$ est appelée une relation d'absence.
relation de présence
46
La relation d'une catégorie duplexe dans laquelle $-\overline{a}\overline{b}$ est appelée une relation de présence.
système
47
Par un système on entend la totalité des cases de corrélation engendrées par les connexions d'une suite.
hiérarchie
48
Par une hiérarchie on entend une suite avec son système.
dérivation
49
Par une dérivation on entend la fonction entre une unité et la chaîne dont elle est une extrémité. Symbole $\Uunite \Uderivation \Uchaine = \Uchaine \UDerivation \Uunite$
dérivé
50
Par les dérivés d'un fonctif on entend ses parties de dérivation et les parties de dérivation de ses parties de dérivation, etc.
degré d'un dérivé
51
Par le degré d'un dérivé on entend le nombre maximal de chaînes à travers lesquelles il peut être dérivé d'une chaîne donnée. Le degré est symbolisé par le nombre approprié au-dessus le signe de dérivation, e.g. $abc\overset{2}{\Uderivation}a$.
arrivé
52
Par les arrivés d'une unité on entend les chaînes dont elle est un dérivé.
degré d'un arrivé
53
Par le degré d'un arrivé on entend le nombre maximal de chaînes au travers desquelles le dérivé considéré est dérivé.
degré d'une fonction
54
Par le degré d'une fonction on entend le degré de ses extrémités relativement à leur arrivé commun le plus proche.